Le diamant : entre tradition et modernité

Qu’est-ce qu’un diamant et pourquoi on l’aime ?

Si on vous parle de bijou en or la première image que vous avez en tête, est certainement celle d’un solitaire serti d’un diamant plein d’éclat. De toutes les gemmes, les diamants sont les plus prisées et les plus précieuses. Ils sont considérés comme pierres précieuses depuis l’antiquité. Si le diamant est aujourd’hui tant célèbre et célébré, c’est grâce à son histoire, mais aussi ses propriétés. 

Les premiers diamants ont été trouvés en Inde il y a plus de 3 000 ans, proches de cours d’eau dans la région du Golconde. Elle est restée le haut lieu du diamant pendant des siècles. L’Inde et l’Indonésie sont restées les seuls lieux d’extraction de diamants jusqu’en 1725. La découverte de l’Amérique a aussi donné lieu à la découverte de grands gisements de diamants au Brésil. Si on connaît tous la ruée vers l’or, on connaît moins la « ruée vers les diamants » dûe à cette découverte de gisements.  En conséquence, les diamants ont dévalué de presque 3 fois leurs prix.

Les diamants sont constitués de carbone cristallisé, contrairement à ce que l’on pourrait penser ils existent dans une palette de couleurs très variées. Les diamants dispersent la lumière comme aucune autre gemme, ce qui lui donne son éclat supérieur.

Le mot diamant vient de « adámas » en grec ancien qui signifie « indomptable ». Matière la plus dure au monde, le diamant a toujours été une matière complexe à maitriser pour les lapidaires. Les diamants sont très prisés par les bijoutiers joailliers. Ses propriétés font qu’il est aussi très utile dans le monde industriel et dans la sphère scientifique.

La classification des diamants

Les diamants sont classés en fonctions de plusieurs caractéristiques. Dans le milieu, on appelle ça les 4C du diamant. Ce sont ces 4 critères qui font la rareté et le prix d’un diamant.

C pour « cut » (taille)

La taille du diamant est l’une des choses les plus importantes. C’est grâce à elle que le diamant révèle son éclat, et disperse le spectre arc-en-ciel de la lumière. Un diamant ne doit être obligatoirement taillé et poli que par un autre diamant dû à son extrême dureté. Les principaux diamantaires sont aujourd’hui situés à Anvers en Belgique et à Tel-Aviv en Israël. La taille la plus courante est la taille « brillant », taille qui met le plus en valeur la brillance naturelle du diamant. Pour donner suite au travail des lapidaires, des laboratoires donnent une note pour la taille du diamant suivant cette notation :

CodeTaille (cut)
EXExcellent (Excellent)
VGVery Good (Très bien)
GGood (Bien)
FFair (Acceptable)
P Poor (Pauvre)

C pour « color » (couleur)

La couleur du diamant est une caractéristique très importante pour nombre de clients dans la bijouterie. Les diamants sont notés sur une échelle de D à Z, D étant la meilleure qualité avec un blanc très pur, Z étant la moins bonne avec une couleur très marquée.

Cette classification n’est valide que pour les diamants blancs. Les autres diamants que l’on connaît comme le bleu, le rouge ou le vert sont notés différemment. 

CodeCouleur
DBlanc exceptionnel +
EBlanc exceptionnel
FBlanc extra +
GBlanc extra
HBlanc
I et JBlanc nuancé
K et L Légèrement teinté
M à ZCouleur Marquée

C pour « clarity » (pureté)

Les diamants comme la majorité des autres gemmes, contiennent des inclusions. Une inclusion est une impureté, elles apparaissent généralement sous forme de points ou de tâches rarement visibles à l’œil nu. Les diamants sont donc aussi notés en fonction de la visibilité de ces inclusions et de leurs nombres.

CodeSignification
IF / FLAbsence d’inclusions internes et de surface avec un grossissement de 10 fois
VVS1 / VVS2Minuscule(s) inclusion(s) très difficilement visible(s) à la loupe avec un grossissement de 10 fois
VS1 / VS2 Très petite(s) inclusion(s) difficilement visible(s) à la loupe avec un grossissement de 10 fois
SI1 / SI2 / SI3Petite(s) inclusion(s) facilement visible(s) à la loupe avec un grossissement de 10 fois
I1 / I2 / I3 Grande(s) et/ou nombreuses inclusion(s) visible(s) à l’œil nu

C pour « carat » (poids)

Le caratage désigne le poids du diamant et c’est sans doute le critère le plus connu. 1 carat équivaut à 0.20 grammes. Le nom carat vient du nom de la graine de l’arbre « kuara ». Cette graine a pour particularité d’avoir toujours le même poids. Elle fut donc très utilisée pour le commerce d’or et de diamant. Il est aussi le critère qui influence le plus le prix, la valeur d’un diamant est exponentielle en fonction de son caratage. Un diamant de 2 carats ne sera pas 2 fois plus chers qu’un diamant de 1 carat, mais bien plus encore, puisqu’ils sont plus rares et que la perte lors de la taille du diamant est plus élevée. 

D’où vient mon diamant ?

Avant de parler de la provenance des diamants, il faut savoir que les diamants utilisés pour l’industrie et les sciences ne sont pas les mêmes que ceux utilisés pour la bijouterie joaillerie. De nos jours, il n’y a plus de monopole du diamant, comme ça a pu être le cas lors des précédents siècles. Mais la répartition de la production de diamant reste inégale. 4 pays produisent 70 % de la production mondiale de diamant pour la joaillerie. Parmi ces pays, la Russie est en première position devant le Botswana suivi de la République démocratique du Congo et de l’Australie. Chez Façonnier, nous utilisons des diamants provenant uniquement de mines responsables, notre certification RJC vous le garantit.

Les diamants célèbres

Parmi tous les diamants, il en existe qui sortent du lot. Certains ont orné les plus belles couronnes, d’autres ont été vendus à des prix record. Ces diamants ont tous une histoire qui fait rêver. 

Koh-i Nor

Le Koh-i Nor est le joyau de la Couronne Britannique. Ce diamant de 105 carats a été trouvé en Inde par la célèbre Compagnie des Indes, qu’ils offrirent à la Reine Victoria à leur retour. Selon la légende ce diamant aurait le pouvoir de porter malheur à son porteur s’il s’agit d’un homme. Sur ordre de la reine Victoria, il ne peut être porté que par des femmes. Ce diamant est aujourd’hui exposé à la Tour de Londres avec d’autres joyaux de la Couronne Britannique.

Bleu de France & Hope

L’histoire du diamant Hope commence avec celle du diamant Bleu de France. Ce diamant a été acheté par le Roi Soleil en 1668 auprès de Jean-Baptiste Tavernier pionnier du commerce avec l’Inde. Louis XIV le fit tailler et son poids passa de 112 à 67 carats. Le diamant fut volé en 1792 pendant la révolution Française, et une nouvelle fois retaillé pour que le vol passe inaperçu. Son poids final est de 44.5 carats.  Il fut ensuite renommé diamant Hope du nom d’une des familles propriétaire de ce dernier. Sa triste histoire lui a donné la réputation d’être maudit, mais ce joyau reste d’une beauté unique.

Cullinan

Le Cullinan est le plus gros diamant jamais trouvé au monde. Brut il pèse 3 106 carats, découvert dans la mine Premier en Afrique du Sud, ce diamant est totalement incolore. Il est vendu pour un total de 750 000$ en 1907 au roi Edouard VII d’Angleterre. Ce diamant brut fut découpé en 9 morceaux, le plus gros d’entre eux fait 530 carats et est taillé en poire, ce diamant exceptionnel orne le sceptre impérial Britannique. Le Cullinan I et II sont aujourd’hui exposés à la Tour de Londres comme le Koh-i Noor

Que sont les diamants synthétiques ?

Lorsqu’il a été découvert que les diamants ne sont qu’une forme différente du carbone, les physiciens et chimistes se sont lancés pour défi de le synthétiser. Le premier diamant de synthèse est né en 1953 à Stockholm en Suède.

Les diamants synthétiques sont quasiment composés de la même manière que les diamants naturels. A l’œil nu il est impossible de distinguer une différence, c’est aussi presque impossible de les différencier avec une loupe. Un diamant naturel a besoin d’un processus long pour se former ce qui s’oppose complétement aux diamants de synthèse et aux méthodes utilisées en laboratoire. L’avantage du diamant de synthèse est son prix, il est logiquement moins cher à produire et à tailler qu’un diamant naturel. 

Il existe aujourd’hui deux méthodes pour fabriquer des diamants de synthèse. Parmi elle, la méthode haute pression haute température (HPHT). En utilisant cette méthode, la majorité des diamants sont légèrement teintés d’un jaune orangé, ce qui est assez rare pour des diamants naturels. L’autre méthode s’appelle « dépôt chimique en phase vapeur » (CVD), ces diamants sont différents de ceux faits avec la méthode HPHT, ceux-là sont très clairs, et n’ont que très peu d’inclusions.

L’avantage du diamant face aux diamants synthétiques

Contrairement aux diamants de synthèses, les vrais diamants vieillissent très bien. Au fil du temps tous les diamants, même ceux de mauvaise qualités gardent leur éclat naturel. Dûs à leur dureté naturelle, les diamants ne sont jamais rayés comme pourraient l’être d’autres pierres.

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